En 2012, après quelques années de pratique de la vannerie en amateur, je décide de commencer un parcours professionnel vannier en m’inscrivant à l’Ecole Nationale d’Osiériculture et de Vannerie de Fayl-Billot (Haute-Marne). A l’issue d’une formation d’un an, j’obtiens mon diplôme de BPREA en vannerie-osiériculture.
Je m’installe comme artisan-vannier en octobre 2014, tout en poursuivant mon métier d’archéologue du bâti médiéval.
L’essentiel de mes réalisations est en osier, brut ou blanc, mais j’utilise aussi occasionnellement l’écorce ou le jonc. J’aime travailler les formes traditionnelles aux lignes pures, éprouvées, et à la technique imparable qui offrent une passerelle vers des variations multiples et à partir desquelles peuvent surgir des lignes plus contemporaines.
Parallèlement à la vannerie, je pratique le paillage de siège. Je travaille avec de l’herbe des marais (une variété de carex également connue sous le nom de laîche). Utilisée brute, elle offre des camaïeux de vert délicats, mais peut également être recouverte avec de la paille de seigle de couleur pour un effet plus sophistiqué ou contemporain.
Je vends mes réalisations à l’atelier ainsi que sur les foires et marchés vanniers et artisanaux et travaille également sur commande.
Quelques mots sur l’osier…
L’osier est un saule cultivé pour fournir des brins longs et fins, aptes à être tressés. A cet effet, ils sont conduits en buissons plantés très serrés, taillés à ras chaque hiver au moment où la sève est basse. C’est donc avec des brins d’un an que se réalise l’essentiel du travail.
Plus de cent variétés de saules sont répertoriées en Europe continentale et une trentaine possède les propriétés mécaniques qui lui permettent d’être tressées. Le saule est un végétal à forte adaptabilité et en conséquence à grande variabilité. Ainsi, une même variété acquerra des propriétés différentes selon son territoire de culture. Pour cette raison, l’osier avec lequel je travaille provient de trois osiériculteurs différents.
Je travaille essentiellement de l’osier brut, c’est-à-dire un osier avec écorce. Cet osier-là demande des temps de trempage très longs et variables en fonction de la saison et de la variété d’osier.
L’osier blanc est un osier auquel on a enlevé l’écorce après la récolte. Il se travaille un peu différemment du précédent en raison de propriétés mécaniques plus étendues (du fait de l’absence d’écorce) qui autorisent des points difficilement réalisables en brut. Son temps de trempage est bien inférieur à celui de l’osier brut, ce qui n’est pas la moindre de ses qualités. J’aime le travailler pour les toilettes marseillaises, le panier de pêche à couvercle cousu, la valise parisienne, les paniers à bois, …