La vannerie est une pratique que l’on peut qualifier d’objet complexe.
De part sa temporalité, elle s’ancre dans une ancestralité commune à tous les continents et s’inscrit dans un processus évolutif.
De part sa technique, elle se comporte en un système qui renvoie à des principes architecturaux avec des éléments fondateurs, porteurs, de remplissage, … La stabilité et l’harmonie de l’ensemble relevant de la cohérence de chacun de ses composants.
Le matériau mis en œuvre, l’osier, est un végétal en lui-même intelligent et intransigeant. Son esthétique, avec des textures, des couleurs et une odeur si particulière, en fait un matériau passionnant. Il possède des qualités mécaniques de torsion, de tension, de résistance étonnantes mais également très variables en fonction des variétés.
Le travailler implique donc de comprendre la personnalité du végétal et d’accorder ses gestes à chaque brin. C’est bien dans ce sens que se construit le dialogue entre le vannier et le matériau, non pas l’inverse, et c’est de ces deux entités qu’est issue chaque réalisation.